L’abbé Alexandre SEYNAVE
Chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre – Huit citations
L’Abbé A. SEYNAVE a été missionnaire chez les Pères du Saint-Esprit mais aussi un brillant aumonier militaire à l’Armée du Rhin, avant de devenir Curé de la paroisse de Rumaucourt.
En 1957, l’Abbé SEYNAVE a fêté, entouré de tous ses paroissiens, son Jubilé.
L’Abbé SEYNAVE repose, comme il l’avait souhaité, au Cimetière de Rumaucourt. Sa tombe, restaurée par la Mairie est située au bout de l’allée centrale, à proximité du calvaire.
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Figure emblématique de par la durée de son ministère, mais surtout par son engagement pour sa paroisse et ses paroissiens, l’abbé A. SEYNAVE a été le curé de Rumaucourt de 1934 à 1964.
La nouvelle église : Déplacement et construction
Ce n’est qu’en 1924, que l’abbé Mahée, successeur de l’abbé J. Bodescot et curé de la paroisse, commence le nouveau « trialogue » : la municipalité, la Sté coopérative de reconstruction des églises et l’architecte (cabinet Tissier à Paris) qui ne se terminera qu’en 1930 avec l’achèvement des travaux de construction de l’édifice tel qu’il est aujourd’hui.
Les travaux (traité du 12 juillet 1927) furent confiés à Paul BOURDIER entrepreneur de Travaux Publics à PALLUEL pour une somme de 385 372 francs.
La démolition de l’ancienne église coûta 7 895.26 francs. Source : André Silvain – exposition des Journées du Patrimoine – 16 sept 2006.
Magdeleine-Louise-Georgette-Julie.
C’est une tradition que de prénommer une cloche.
Elle a eu pour parrain Monsieur Louis LOURDEL président du conseil Paroissial et pour Marraine Mademoiselle Magdeleine LOURDEL.
Elle a été baptisée le 24 Août 1930 par M. le Vicaire Général POLLART, assisté de M. le Chanoine Lenoir, doyen d’Oisy le Verger et de M. l’Abbé Marée, curé de la Paroisse.
L’Eglise actuelle, rue Clémenceau
L’ancienne église
L’ancienne église était bâtie sur la place du village, en saillie, à l’entrée de l’actuelle rue Clémenceau qu’elle obstruait pour moitié.
Elle jouxtait le 1er bâtiment de la rue, qui abritait à l’époque la mairie et l’école : celui-ci existe toujours et il est reconnaissable par son année de construction (1835) qui figure toujours en façade.
L’ancienne église se caractérisait par un chevet (choeur et abside) de plus petite dimension que la nef ; ainsi que par une façade constituée d’un mur droit surmonté d’un petit clocher en charpente
Certains des documents ici présentés datent des années 1912/1913, d’autres des années de guerre 1915/1916. On les différencie aisément puisque l’occupant s’était servi des murs de l’église pour inscrire en grande dimension les directions des villages environnants.
L’ancienne église : sa démolition
Cette carte
postale date environ de 1920. La guerre est finie. La photo a été prise
de la cour de « la ferme Cafiaux », de l’autre côté de la rue. On peut
constater que l’église a été touchée à plusieurs endroits et
sérieusement endommagée, sans pour autant être complètement démolie.
Il est à noter que les toitures de la ferme ont-elles aussi été endommagées (tuiles cassées ou soufflées). La toiture située à droite est en cours de réfection.
La destruction de l’Eglise est décidée par la municipalité. Elle va se faire progressivement. Entre temps, le monument aux morts de la guerre 14-18 est inauguré. Nous sommes en 1923 ; c’est manifestement une fête populaire : la place est noire de monde.
La démolition de l’ancienne Eglise est en cours ; la façade est encore debout.
Les chapelles
La chapelle Notre Dame des Victoires, rue des Juifs.
Cette chapelle, bâtie en 1922 selon la volonté de Monsieur René LE SACHE, présente plusieurs ex-voto en l’honneur de Ste Rita.
Elle est liée au Sacré-Cœur édifié rue Joffre après le décès de son épouse, Mme Antoinette LOURDEL.
C’est aujourd’hui, la chapelle la mieux conservée du village.
La commune de Rumaucourt a acheté la chapelle située rue Foch.
Sa rénovation a été effectuée par la Commune.
L’orphelinat du Père Halluin
En 1924, la Famille Fourmaux-Lourdel met à disposition une demeure pour accueillir en vacances les enfants de l’orphelinat du père Halluin d’Arras.
Il s’en suit la création de « l’orphelinat du Père Halluin » à Rumaucourt. En 1928 est fondée « l’Orphelinat Sainte Thérèse de l’enfant Jésus » à Rumaucourt .
Le cimetière allemand
Le cimetière allemand de Rumaucourt fut aménagé durant l’automne 1916, lorsque la contre attaque britannique atteignit le centre de Bapaume et de nombreux hôpitaux militaires furent installées à Rumaucourt.
Ceux qui moururent dans ces hôpitaux militaires furent les premiers à être enterrés dans le cimetière. Suivirent les victimes de « la bataille de Pâques d’Arras » en avril 1917 et de l’assaut sur Cambrai, en novembre 1917, lorsque les anglais voulurent de nouveau faire une percée en utilisant pour la première fois 400 chars d’assaut.
La contre-attaque de décembre 1917 fit elle aussi de nouvelles victimes. Plus de 600 soldats morts lors des combats du début de l’année 1918 et des campagnes de retrait qui commencèrent en août, reposent ici.
Les derniers corps à être enterrés le furent par l’armée allemande de la fin août à la mi-septembre 1918.
Les autorités militaires françaises agrandirent le cimetière en 1924 en y enterrant 1 000 autres soldats venant de 8 communes environnantes. Des travaux de remise en état et de consolidation furent exécutés entre les deux guerrres.
De nombreux arbres et arbustes furent plantés, une nouvelle entrée suivit avec un portail en fer forgé et des murs en grès rouge des Vosges. Il existe également une pierre monolitique du même matériau, qui est au centre du cimetière.
Les plaques funéraires en bois provisoires des tombes furent remplacées à partir de 1976 par des croix en métal portant le nom et les dates de naissance et de mort des personnes reposant au cimetière.
Les fondements supportant les croix, pesant chacun 35 kilos, furent installés par des jeunes bénévoles venus des centres pour la jeunesse de l’Association Populaire.
Les 2 618 soldats tombés pour leur pays reposent dans des tombes individuelles. Parmi eux reposent 2 soldats autrichiens de l’armée Austro-Hongroise.
Sur les 7 tombent des soldats de confesion juive est installé une stèle en pierre naturelle. Les inscriptions en hébreux sont les suivantes : en haut « ici repose.. » en bas « puisse son âme se mêler au cercle des vivants ».
Le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V., Service pour l’entretien des sépultures militaires allemandes (SESMA), est une association de droit allemand, à visée humanitaire, reconnue d’utilité publique, fondée le 16 décembre 1919.
Cette association veille à l’entretien des sépultures militaires allemandes de la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale dans 45 pays.
Le travail du lin autrefois
Le lin et le chanvre, que l’on ne voit plus guère dans la région, ont des façons culturales identiques de même pour les traitements appliqués à la plante pour arriver au fil prêt à être utilisé en corderie ou en tissage (le chanvre étant plus apprécié en cordage et le lin plus souvent tissé).
Le lin comme le chanvre étaient connus et utilisés dès la plus haute antiquité, on a retrouvé des tissus d’une dizaine de milliers d’années en Egypte, en Suisse et aussi en Asie.
Semé en avril, le lin est récolté au bout de 100 jours environ, soit en juillet. Ces plantes sont arrachées et non fauchées en raison du caractère ligneux des tiges (une mécanisation de l’arrachage a eu lieu après la seconde guerre mondiale).
Les graines, quand à elles, ont une utilisation particulière : chènevis pour le chanvre, la graine de lin sert à faire de l’huile siccative pour la peinture ainsi que des farines pour divers usages médicaux.
Avant d’arriver chez le tisserand, la plante (lin ou chanvre) subit un traitement complexe et de nombreuses manipulations qui mobilisent une importante main d’oeuvre masculine et féminine de spécialités variées.
Après l’arrachage, vient la mise en carpettes elles mêmes mises en chaîne avant la construction de meules. Ramené aux bâtiments d’exploitation, le lin passe au battage (on utilise pour cela des battes ou des fléaux) pour séparer les graines des tiges.
Vient ensuite la mise en bottes et en ballons qui seront lestés pour le rouissage en rivière ou en clairs.
Cette opération permet le développement de bactéries qui favoriseront la séparation des fibres et de la filasse.
Après avoir été rouies durant une périodevariable suivant la température, de 6 à 20 jours les tiges sont mises à sécher car les opérations qui suivent nécessitent un lin bien sec.
Nos grand-mères, avec le temps qui passe, disons même nos arrières grand-mères maîtrisaient l’art de dresser une quenouille, et soyez assurés que malgré son apparente simplicité, l’opération nécessite une certaine pratique si ce n’est une pratique certaine.
Le rouet qui date du 13ème siècle (aux environs de 1272) est en fait une mécanisation du fuseau. Il se compose d’une roue que l’on fait tourner à la main pour les premiers modèles. Puis, Léonard de Vinci ayant apporté (ici aussi !) sa petite contribution, le rouet est actionné au pied par l’intermédiaire d’une courroie donnant un mouvement de rotation au fuseau qui va prendre la forme d’une bobine.
La mécanisation date de la fin du 19ème siècle, avec l’apparition des filatures.
Enfin, filé, le lin est mis en écheveau pour être envoyé au tisserand (tissage manuel, tissage mécanique, métier à tisser) le tissu subira encore le blanchiment et la teinture avant d’arriver dans nos armoires.
Rouies et bien séchées, les tiges subissent le teillage aussi appelé l’écangage ou broyage, opération réalisée à l’aide d’une broie (aussi appelée brisoir) de façon à écraser la partie dure et ligneuse ou chènevotte et permettre le sérançage, c’est à dire d’en séparer la partie textile ou filasse. Le début du 20ème siècle verra l’apparition d’une machine pour un broyage mécanique de plus grande rentabilité.
Lors de la séparation du bois et de la filasse on obtient d’une part des particules ligneuses appelées « anas » qui servent, pressés, à faire des panneaux agglomérés de particules en menuiserie et la fibre débarrassée de sa « paille », fibres longues appelées filasse et fibres plus courtes que l’on nomme étoupe.
L’étoupe pourra être utilisée pour fabriquer du « non tissé ». La filasse elle, passe alors au peignage et au cardage pour assouplir, démêler et paralléliser les fibres. En outre ces opérations permettent d’éliminer les restes de chènevottes qui pourraient encore adhérer.
Le travail est alors bien avancé puisqu’il ne reste qu’à mettre tout cela en forme pour obtenir un fil utilisable.
Extraits de l’article publié dans la revue du Cercle Historique d’Ecourt St Quentin et de ses environs en 2007 (Remerciements à Alain Bernard/Sébastien Biharé/André Sylvain).